Oh ! Que de choses depuis ce début de mois hésitant. La terrible vague des examens est passée ; tu parles d'un terrible ! Avec une prof-neuneu qui nous fait un QCM dans lequel elle autorise internet et les discussions avec les voisins, et puis tant qu'à faire qui nous fait corriger par ledit voisin... Facile d'avoir 20. Côté satisfaction personnelle, je repasserai ! Mais pour le reste, je pense que nous avons su garder la tête hors de l'eau. Au-dessus du 6 requis, du moins. J'aime bien aussi la manière dont l'Homme et moi avons travaillé. Le mot "ensemble" a pris du sens, l'un comblant les lacunes de l'autre au prix d'un bisou (Ben tiens! On ne va pas se relâcher quand même !) Et du coup, nous arrivons à quelques jours de Noël. Mon calendrier de l'avent traîne sur la table du salon, quelques cases sont ouvertes et il m'appelle chaque matin. Mais bon ! Faut dire que ce n'est pas mon chocolat préféré. C'eut été des petits sushis, ou des macarons, je dis pas ! 

Beau papa m'a réclamé deux pages en échange du classeur qu'il m'a trouvé pour que je fasse enfin mon super organiseur 2012 maison. Me voilà contrainte de reprendre mon texte top secret, mais on aura vu des contraintes autrement plus désagréables ! Et puis que dire sinon que l'ambiance dans la boîte est totalement détendue ? Un challenge particulier repose sur mes épaules : trouver un nom de projet avec le nom d'un vent. Vent du Sud de préférence. Parce que c'était mon surnom du temps où Dominique égayait les pauses cafés. Désormais, c'est Petit Clignotant, alternance oblige. Néanmoins, voir sa femme et son fils aujourd'hui a serré mon coeur comme un pruneau. Pour l'instant, il ne se passe pas un jour en entreprise où je n'y repense pas. Où je n'espère pas secrètement voir la Mercedes garée devant la fenêtre. Ce monsieur pas très haut, mais grand, comme il aimait à le dire, calé contre la rambarde de l'escalier. Est-ce que c'est ça, ne pas avoir fait son deuil ? Est-ce qu'une fois que je l'aurai fait, je n'y penserai plus du tout, j'arrêterai de croire que ce n'est pas possible, est-ce que j'accepterai ? 

Je suppose qu'alors je me rendrai à l'évidence. En attendant, une légère amertume à chaque fois qu'au volant de ma petite cacahuète, j'arrive aux abords de ce bâtiment orange et jaune. Mais, alors que j'écris ces lignes sous un joli plaid vert, il me suffit de tourner la tête pour voir l'Homme, qui scotche devant la pub. TV = lobotomisation. Homme = Amour. Malgré la peur, cela me va. 

 Jeudi 8 Décembre, et mon humeur vacille. Normal, puisque nous sommes en période d'examen. Ce qui veut dire un homme un peu bougon à prendre avec des pincettes, de longues minutes à culpabiliser sur le canapé, des tonnes d'emails à trier, du stress et plein de "fait chier, ces matières de merde, ça ne sert  à rien". Bon. Je ne dis rien. A mon humble avis, il est inutile de dépenser autant d'énergie à se plaindre. Mieux vaut prendre les obstacles un par un, les surmonter tant bien que mal, et se réjouir à chaque fois que l'un d'eux tombe. C'est comme ça que nous arrivons à Jeudi soir. Inspiration, expiration, je vais enfin pouvoir geeker un peu ! Bah, c'est bien beau de synthétiser des correcteurs PID, il y a quand même plein de dragons à refroidir du côté de Bordeciel ! 

Et ça fait quand même déjà deux screenshots de jeux video ! ça se geekifie par ici ! 

Le magasin Cultura est officiellement devenu un nouveau lieu de culte. Après que nous y ayons passé plus d'une heure et demie, durant laquelle les idées naissaient à chaque rayon, il y a même eu un crochet par Leroy Merlin. Alors l'Esprit Créatif rencontre l'Âme du Bricoleur. Ils copulent pendant quelques heures à l'issue desquelles naissent quelques Créations Géniales. Comme Lampaposer, celle dont on rêvait depuis pfiou ! quelque chose comme huit mois, et qui nous narguait du haut de ses soixante-dix euros sur Internet. Et la voilà pour sept fois moins :)  Grâce à cet article.  
J'ai enfin une boîte à bijoux digne de ce nom, un joli mot surplombe notre lit, l'horloge dans la cuisine fera bientôt tic tac... Le DIY, c'est quand même vraiment le pied !

 Hier soir,  nous étions en Suède (...) plus précisément dans une grande ville bleue et jaune que tout le monde connaît, et que tous les hommes redoutent. Bien sûr, IKEA ! Un mois avant Noël, c'est une hérésie, pourtant nous avions trouvé la faille : y aller quand tout le monde dort. Pendant les nocturnes, il n'y a que quelques couples jeunes comme nous, vachement sympa comme nous (!) et qui ne s'arrêtent pas brutalement dans les escaliers pour vérifier dans leur grand sac qu'ils n'ont pas pris le modèle STROUN au lieu de KLABOUM. En plus hier soir, au rythme de nos déambulations, nous avons rencontré la-cuisine-de-nos-rêves, celle qui est parfaite et qu'il faut absolument garder en tête. On a même dit que là, l'homme pourrait faire ses merveilles pendant que là, je ferais des meringues et après on les mangerait là avant de devenir obèses. En bons commerciaux, les décorateurs d'Ikea avaient placé une guirlande à Leds en dégringolade sur un rideau, idée dont nous sommes bien sûr tombés amoureux (tching! le tiroir de la caissière). Et puis on a imaginé l'étagère qui irait super bien en face du lit (tching!) et on s'est souvenus qu'on avait parlé de racheter des couverts (tching!) et puis, l'hiver, des bougies c'est quand même vachement sympa surtout si ça sent bon (tching!). Mais il ne fallait quand même pas oublier qu'on était venus là pour le cadeau de Nelly, alias la grande soeur de l'homme (tching!). C'est donc épuisés, emplis du délicieux sentiment d'avoir assouvi un besoin vital de consommer, et déprimés par la longueur du ticket de caisse, que nous sommes rentrés. 

 

S'il existe un moyen quelconque d'allonger le temps, je suis curieuse de le connaître ! Pour l'instant, nous essayons de pratiquer l'hédonisme culinaire, avec une machine à pain et une raclette/crêpière qui devraient arriver avec le Père Noël, et puis des moules géniaux que j'attends pour faire de la super pâtisserie qui déchire. Par contre je ne suis pas encore au point sur les crèmes brûlées, enfin c'était plus du lait au rhum avec une croûte croustillante dessus, (...) mais ça viendra. Du coup quand je n'occupe pas ma cuisine vert pomme, je migre sur l'i7 (comprenez : le super PC de l'homme où tous mes jeux tournent en HD) pour refaire Mass Effect 2, parce que je vis une grande histoire d'amour avec cette épopée génialissime. Mais le souci ! C'est que malgré mes prières, Bethesda n'a pas attendu que j'aie mon diplôme d'ingénieur pour sortir la suite du plus grand jeu de rôle que je connaisse. Et c'est dramatique parce que l'ange sur mon épaule me dit  "fais plutôt tes rapports, zézette, c'est plus important.." et le diable me hurle : " tu as encore rêvé que tu pourfendais un dragon cette nuit, arrête de renier ce que tu es : une GEEK!" 

Et puis j'ai écouté le diable. De toute manière l'homme attend son jeu lui aussi, bientôt on sera deux geeks qui se réunissent de temps en temps pour manger et dormir et faire des bisous (quand même). Bon allez, on assume. T'façon là c'est l'heure d'aller en cours.