Dimanche 19 juin 2011 à 22:22

 Je n'ai même pas écrit sur Prague, cette ville particulière qui nous a laissé une sensation étrange. Nous étions incapables de dire si nous la trouvions résolument belle [...] romantique comme nous l'avions tant entendu, touchante dans sa maladresse ou définitivement kitsch. C'était peut-être un amusant mélange de tout ça. Une ville qui a grandi trop vite, qui a imité l'Outre Atlantique et s'en tire avec des fastfoods par centaines et autant de casino, même dans le métro. Les tchèques sourient peu et les chauffeurs de bus se foutent qu'on paie son ticket presque autant que des limitations de vitesse. Certains bars proposent de délicieuses Piña Colada que nous dégustâmes allongés sur des draps blancs. Un restaurant dissimulé entre deux autres ne payait pas de mine mais c'est en son sein que vous avons passé un soir proche de la perfection. La voix envoûtante d'une chanteuse de jazz qui nous souriait nous emmena haut, très haut, alors que nous mangions les yeux dans les yeux dans un cellier du douzième siècle. Une addition au delà de nos moyens qui nous fait rire maintenant, mais dont nous n'étions pas forcément fiers. De belles voitures aussi, témoins ostentatoires des quelques richesses qui peuplent la ville. Des patios gigantesques au milieu de centres commerciaux où se déroulent d'immenses tapis rouges. Et d'autres centres commerciaux, d'ailleurs, à couper littéralement le souffle, habilement cachés derrière les façades de vieux bâtiments. En réalité, nous allions de surprise en surprise, déambulant pour autant que nos jambes nous le permettent, et rentrant le soir au bel l'hôtel Andel, dans un quartier qui ressemblait à un triste envers de décor. 

Et j'y pense parce que hier, c'était l'Espagne, avec San Sebastian et son aquarium où deux requins de presque deux mètres s'amusaient à nager au-dessus de nos têtes. Deux plages magnifiques et un soleil radieux. Une animalerie qui prétend qu'elle vend des reptiles, mais où en fait il y a seulement des chiots craquants dressés pour faire les idiots dès qu'un peut-être-maître s'amène. Mais c'est dur d'élever un chien dans un appartement, c'est triste même, alors patientons un peu.

J'y pense aussi parce que j'entends encore le roulis des vagues et que sur ma langue dansent encore les fraises de ce matin, neuf heures, au petit déjeuner sur l'océan. Les applaudissements aussi quand les chinois - dont ma ginette ! - ont exécuté à la perfection leurs figures équestres. Et j'ai hâte de voir les photos de ma soeur, cette petite fille qui murmurait à l'oreille des chevaux mieux que personne, et qui a sûrement été magnifique aussi.

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