Travailler avec eux n'aura pas été de tout repos [...] et aura occupé de longues soirées des mois de Mai et Juin. Notre appartement et celui du jeune homme sur la droite auront été le théâtre de discussions enflammées, de bêtises prononcées dans un éclat de rire. Eclat de rire que j'ai eu toutes les peines du monde à faire taire, puisqu'en tant que chef de ce projet génial j'étais censée faire régner l'ordre et la loi. Tu parles ! Avec un moule à dos d'âne, nous aurions sauvé Saint Jean de Flozéyo. Avec cinq euros de déguisements acheté dans une boutique du quartier, cinquante heures de travail et des tripes, nous avons fini devant ce jury, parfaitement complices. Connaissant tellement bien le texte de l'autre que nous ne l'écoutions même plus parler, et d'ailleurs sur la vidéo on peut voir que quand le jeune homme sur la droite cherche ses mots, je lui souffle des grosses bêtises. Enfin, pas vraiment soufflées, puisqu'on était en plein dialogue. C'est ça d'être un expert. Je crois que j'écris sur eux parce que dans toute ma scolarité, c'était la première fois que j'avais l'occasion de travailler avec un groupe aussi intéressant. Qui avait l'envie, les idées, l'intelligence, l'originalité, le courage aussi. Plus d'une quarantaine de pizza plus tard... J'ai hâte de recommencer.
