Mercredi 19 janvier 2011 à 22:02

Cet article est protégé par mot de passe :  

Samedi 15 janvier 2011 à 19:05

  http://no-surrender.cowblog.fr/images/blogblog-copie-1.jpg

" Il y a, dans l’amnésie, quelque chose de prodigieusement enivrant. Terrifiant et grisant à la fois. Comme se jeter du haut d’une falaise, sauf qu’aucun élastique n’enserre votre taille. Vous avez l’impression de chuter dans le vide à chaque fois que vous tentez d’explorer votre propre mémoire. Une douleur sourde naît dans votre cerveau et se mue en une frustration indicible. Et puis, alors que vous domptez progressivement ce sentiment d’impuissance, un autre fait surface : vous devenez gonflé d’espoir. Votre propre imagination devient la plume de votre passé, de votre présent, et donc du futur dans lequel vous progressez avec une confiance inouïe. Puisque vous ne savez pas du tout qui vous êtes, aucun lien n’entrave vos pieds, votre langue se délie, vous êtes libre d’être celle que vous voulez. Celle dont vous avez toujours rêvé. Celle qui jure, serre les mâchoires, a teint ses affreux cheveux en blond vénitien et appris à recharger son Colt en moins de quatre secondes, avec les munitions qu’elle conserve toujours à sa ceinture. Vous êtes devenue celle-ci, et vous essayez tant bien que mal de découvrir qui était celle d’avant. Qui était la femme d’une trentaine d’années, plutôt jolie et portant une alliance en or blanc, qui occupait cette enveloppe corporelle avant vous. Vous essayez de comprendre pourquoi un venin noirâtre nage dans vos veines, donnant parfois à votre peau diaphane un aspect cadavérique. Vous remontez la piste qui vous mènera, du moins vous l’espérez de toutes vos forces, à ceux qui vous ont assassinée. Chacune des secondes que les cieux vous prêtent menace de n’être suivie par aucune autre, et prend l’intensité qu’ont tous les derniers instants.  Vous êtes plus vivante que n’importe laquelle des personnes que vous croisez chaque jour, et pourtant vous êtes la seule à être déjà morte. "

Jeudi 6 janvier 2011 à 20:36

Nous clamons haut notre désespoir,    Mais certains murmurent aux creux d'autres oreilles qu'il y a du bon dans chaque chose. Il y en aurait donc dans le temps qui passe. Dans la lumière du jour qui s'élève un peu plus tôt chaque matin. Dans les instants que l'on pense gaspiller, dans ceux où l'on s'abandonne, dans ceux qui passent comme l'éclair et se gravent de manière indélébile sous une peau diaphane - la mienne.  Il y aurait du bon dans les déchirures et j'en suis maintenant persuadée. Il y en aurait aussi dans le danger et dans la peur, ceux auxquels on s'expose quand on abandonne sa carapace. Et cela ne fait plus aucun doute non plus.

http://no-surrender.cowblog.fr/images/poesy.jpg

Il y aurait du bon dans la vie qui s'écoule. Dans le chagrin, implacable étau qui enserre des coeurs trop lourds. Dans cet étrange sablier d'où s'écoule le fil de nos existences, et qui décide seul du jour où il se renversera. Alors les grains de sable se mêleront les uns aux autres. Un temps s'achèvera, et doucement, un autre commencera. Ainsi va la vie [ ... ] L'essentiel est que la sienne ait été belle et que quelqu'un l'attende là où il s'en va.

 
http://no-surrender.cowblog.fr/images/tatoo-copie-1.jpg
                               c'est ici que tout commence...

Samedi 25 décembre 2010 à 11:23

http://no-surrender.cowblog.fr/images/family2.jpg
J'ai cherché pendant un moment un texte à placer sous cette photo. J'ai eu envie de dire "we are family" et rien d'autre, ou d'expliquer qui ils sont un par un, de dire laquelle je suis, de souligner que le monsieur du milieu n'a pas les yeux de la même couleur, que la blonde aux yeux bleus est jolie, que ma soeur me ressemble, que ma ginette a une implantation capillaire en forme de coeur sur cette photo, que cette photo a été prise en revenant d'une messe qui était bien plus agréable que ce que je craignais. J'ai eu aussi envie de mettre cette citation, celle qui dit que le contraire de l'amour n'est pas la haine, mais l'indifférence. Parce que ça expliquerait tout à fait pourquoi ils m'énervent parfois autant. Il faut dire qu'ils sont énervants, ce matin. ZEN les mecs, c'est Noël ! dit la dame à droite sur la photo. "Noël mon cul !" Aurais-je répliqué il y a quelques années, quand on était quinze à table et qu'on refoulait sagement nos amères pensées. Lorsque, les cousins ayant à peine franchi le portail pour reprendre la route, on laissait éclater notre rancoeur sous forme de critiques acerbes. Je crois que, même placés sous la sacrosainte appellation "famille", rien ne peut contraindre les gens à s'entendre. Et qu'ici, on en a eu assez de faire semblant et d'offrir des cadeaux aussitôt oubliés. Alors, aussi douloureux que ça puisse être, on a coupé une poire vérolée en deux, et la part qui reste, s'affiche en partie sur cette photo. 

Et les sourires sont garantis 100% no fake.



Mercredi 22 décembre 2010 à 17:57

Cet article est protégé par mot de passe :  

<< Tomorrow | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | Yesterday >>

Créer un podcast