Mardi 10 mai 2011 à 19:13

J'en ai franchement marre d'envoyer des emails menaçants à ces commerçants idiots, de batailler avec cette banque qui n'ouvre même pas le samedi, de crier sur Numéricable (N'allez jamais chez eux !) qui me raccroche au nez, et surtout de ne pas savoir quelle est ma place dans cette boîte où certains oublient de sourire. Les choses ne vont pas assez vite à mon goût, c'est une mauvaise semaine de deux jours qui commence, mais dans six nous nous réveillerons dans un hôtel en République Tchèque, avec quelques couronnes en poche et un feu d'artifice dans le ventre. Ce n'est pas vraiment comme ça qu'on finit un article mais pour aujourd'hui ça ira. Un feu d'artifice dans le ventre. Il fait naître les plus jolis qui aient jamais existé chez moi. 
 
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Jeudi 21 avril 2011 à 10:36

J'ai remarqué, finalement, que les jours heureux rendent bien moins prolifique que ceux où l'on peine à se lever le matin. Ceux où je refusais de trop manger, où un crabe serrait mes tripes jusqu'à l'arrivée, où je serrais les dents pour supporter sa présence, où j'espérais très fort que je passerais le concours, même si quand ça  a été le cas j'ai du atténuer ma joie parce que j'étais la seule de nous deux à l'avoir. Ceux où d'ailleurs, je pleurais trop, où je mourrais parfois d'inquiétude et où je pardonnais sans cesse ce qui n'aurait pas dû l'être. Ceux où la culpabilité m'assaillait chaque jeudi et chaque vendredi, les jours où je me faisais plus belle parce que je savais qu'un autre adorait ça. Ces jours là, j'ai tenu bon parce que je m'accrochais désespérément à mes valeurs, celles qui me criaient de ne jamais faire une erreur que, finalement, je n'ai jamais commise. Et aujourd'hui, tout ça semble si loin. Comme les fondations de celle que je suis devenue. Avec mon tatouage, mes cheveux courts et le rouge sur mon visage qui n'apparaît plus que quand je dis des grosses bêtises (et que je rigole aussi). J'ai aussi publié un livre dont je suis fière de parler (même si je rougis un peu) et ma foi, quand je tourne la tête vers la droite, je vois un superbe appartement, qui sent encore la sueur des gens grâce à qui il est si beau. Il sent encore la tchouktchouka, purée de poivrons et tomates nord-africaine, il y résonne encore les rires et je ne suis pas sûre qu'on ait trouvé tous les chocolats. Demain recommence la routine, j'ai quand même l'impression qu'elle sera différente. Chaque soir nous rentrerons pour trouver ce grand chez-nous, puisqu'on est une tribu, des vrais adultes comme ils le disent quand ils se moquent gentiment. Même pas peur, l'orage gronde dehors mais la pluie n'inonde même pas le grand balcon. C'est parce qu'il ne pleut plus. Il ne pleut plus et nos sommeils s'apaisent. C'est une éclaircie salvatrice après une tempête épuisante. Maintenant que l'on peut presque effacer la grande liste des choses à faire, il ne reste plus qu'à préparer nos valises. Prague, Hotel Andel, le pont au-dessus de la Vltava, trois petits points... 

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Dimanche 27 mars 2011 à 22:06

 Et c'est ainsi qu'une fille qui s'attachait à ne jamais s'attacher heurta de plein fouet un garçon à la carapace en béton armé. " J'ai déjà mal, alors un peu plus ou un peu moins..."   Je crois que ni l'un ni l'autre ne connaissait la suite à ce moment là. Ils ne se seraient jamais douté qu'ils s'installeraient ensemble deux petits mois après, parce qu'ils voulaient être tout le temps ensemble, même la nuit, surtout la nuit. Ils s'étaient naïvement promis d'attendre un moment avant de chercher un appartement plus grand, et attendirent quelques minutes pour s'avouer qu'ils cherchaient déjà. Alors voilà, depuis longtemps maintenant, la poussière de leurs carapaces s'est envolée dans le vent. Un ficus grandit sagement près de la fenêtre. Et certains silences ont le goût d'un bonheur fou. 
 
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"Je crois que je t'aime.
- Tu crois ? Tu crois ou t'es sûre ?
- Je crois que je suis sûre que je t'aime.
"
Hiver : check

Samedi 26 février 2011 à 9:46

Si je n'avais qu'un mot à dire, ce serait ...

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Ce serait beaucoup trop peu. J'ai des centaines de mots à dire. Des milliers de cris, de soupirs, d'éclats de rire. Un mélange incroyable où la nostalgie a un goût sucré, et où résonnent les notes discrètes d'un bonheur fou. Celui qui naît dans mon ventre quand je replonge dans le froid de Décembre. Je retrouve la peur, l'attente impatiente, les pressentiments qui se cachent au fond de mon esprit, et au lendemain d'une nuit étrange, je retrouve cette curieuse douleur si agréable. Douleur qui, presque trois mois après, me rappelle combien  ...
 

Jon D. for the picture.

Jeudi 3 février 2011 à 19:04

And when i came back home,
                                                                      something* was different.
(deux personnes habitaient là)
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